"A la limite de la rupture", des agents hospitaliers ont manifesté cet après-midi à Montluçon
Une soixantaine d'agents hospitaliers et de salariés de structures médico-sociales s'est rassemblée, cet après-midi, à Montluçon pour réclamer plus de moyens pour le secteur de la santé.
"Notre colère ne sera pas confinée". Pancartes en main, ces agents hospitaliers se disent au bout du rouleau. Réunis devant la permanence de la députée, rue des Forges, puis devant la sous-préfecture pendant qu'une délégation de représentants syndicaux y était reçue, ils disent être "à la limite de la rupture". Le mal-être déjà évoqué de longue date s'est aggravé, sous l'effet d'une crise qui met tout le monde sous tension. Rappelés sur leurs congès, durant leurs week-ends, confrontés à la maladie qui a touché de nombreux personnels de l'établissement, " c'est invivable avec le Covid", résume l'une des soignantes mobilisée cet après-midi.
Même sentiment pour les agents des personnels techniques, représentés sur place.
"On nous a promis beaucoup de choses. On nous a applaudis. Mais on nous enfume, enrage un agent du service restauration. On ne nous donne pas les moyens matériels et humains". Pour la CGT, à l'origine du rassemblement, les revendications sont claires et posées de longue date : des embauches massives, des moyens matériels supplémentaires, des augmentations de salaires pour tous. Y compris pour les personnels des structures médico-sociales, exclus des accords du Grenelle de la santé.
Localement, s'est ajouté une demande de maintien des médailles du travail. Une récompense obtenue en fonction du nombre d'années passées au sein de l'établissement, et accompagnée d'une gratification financière et deux jours de congès supplémentaires par an. Un avantage rayée, "par décision préfectorale". Une "provocation de plus", juge l'un des manifestants.
RJFM Club 80