Agression présumée de deux policiers place Piquand : une information judiciaire ouverte


16 novembre 2023

Huit mois après les faits, le doute est de plus en plus permis sur ce qu’il s’est réellement passé, place Piquand, dans la nuit du 2 au 3 mars dernier à Montluçon. Quatre jeunes hommes âgés de 21 à 25 ans devaient comparaître hier pour s’expliquer sur des faits présumés de violences sur des policiers, en réunion et en état d’ivresse manifeste. Dossier qui avait déjà été renvoyé deux fois pour des suppléments d’information.

Et nouveau rebondissement, hier, puisque le tribunal a prononcé un renvoi du parquet à mieux se pourvoir, ce qui aboutira, dans les prochains jours, à l’ouverture d’une information judiciaire. En fait, la juridiction a estimé, et le parquet avait fait la même analyse, que la version initiale des deux policiers qui avaient déclaré avoir été agressés, était « en décalage » avec ce que montrent les images ré-analysés de la scène prises par les caméras de vidéo-protection. En clair, on pourrait s’acheminer vers une affaire de violences réciproques.

Maître Colette Thévenet-Charriot est l’avocate des deux policiers. Si ses deux clients maintiennent leur version des faits, elle s’est réjouit hier de la saisine d’un juge d’instruction.

Satisfaction partagée par les avocats des mis-en-cause, qui ont espoir, désormais, que la lumière soit faite sur cette affaire. Maître Dorian Trespeux défend les intérêts de deux des mis-en-cause.

Les quatre jeunes hommes ont tout de même été maintenus sous contrôle judiciaire avec interdiction d’entrer en contact entre eux et avec les victimes. Mais un contrôle judiciaire allégé des obligations de soins et de présentation devant le Service pénitentiaire d’insertion et de probation (SPIP).