800 participants selon la police. 1.000 selon les organisations syndicales. La participation à la manifestation de ce mercredi dans le cadre du mouvement "bloquons tout" a dépassé assez nettement celle des actions des derniers mois à Montluçon.
"Ca fait trop". Sylvie était de la mobilisation des Gilets jaunes en 2019. Six ans après, elle a remis son gilet ce mercredi, avec l'envie "de faire avancer les choses. On change de ministre tout le temps. Ils ne savent pas décider. Et la vie est très difficile. Je travaille... mais les factures, les factures.... Il faut que le gouvernement bouge!"
Arrêtée sur le trottoir, sa pancarte levée pour qu'elle soit visible, Christelle aussi a envie de changement. "La société dans laquelle on vit, on n'en peut plus. On veut la changer radicalement. On nous bassine sur le fait que les responsables sont les vieux, les chômeurs, les étrangers... Mais ce n'est jamais ceux qui sont au pouvoir qui sont les responsables de la catastrophe actuelle. A un moment, il faut arrêter de nous prendre pour des imbéciles"
Projet de budget d'austérité, suppression de jours fériés, baisse du pouvoir d'achat, affaissement des services publics, instabilité politique... dans le cortège, chacun a sa raison de se mobiliser. "C'est vraiment n'importe quoi, en ce moment", résume Camille, une élève de madame de Staël, qui a partagé la tête de cortège avec ses camarades lycéens.
"Il nous revient les uns et les autres de construire ce que nous voulons", a exhorté le secrétaire de l'union départementale CGT de l'Allier, Laurent Indrusiak. Avant d'appeler à amplifier la mobilisation. "Donnons-nous le temps de construire un mouvement fort, d'ampleur qui doit nous mener à la victoire car le gouvernement n'a jamais été aussi fragile".
S'il a un temps été question d'une action sur le pont Saint-Pierre, les manifestants se sont finalement dispersés après les prises de parole. L'intersyndicale a déjà appelé à la mobilisation le 18 septembre.