Convoqué au commissariat de police, Laurent Indrusiak (CGT) a appelé à "ne pas céder un pouce face à la répression"

Ils sont soupçonnés de plusieurs infractions dans le cadre d’actions contre la réforme des retraites, ces dernières semaines. Le secrétaire de l’Union départementale CGT de l’Allier, et le secrétaire du syndicat Energie CGT Allier-Creuse ont passé plusieurs heures dans les bureaux du commissariat de police de Montluçon, hier.

Le premier est visé par trois plaintes pour trouble à autrui par agression sonore, dégradation de mobilier urbain par incendie et entrave à la circulation. Le second pour entrave à la circulation, vol et pénétration dans une enceinte non autorisée. Les deux, qui ont refusé hier de se soumettre à des prélèvements ADN, pourraient aussi être poursuivies pour ce refus.

Hier, plus de 150 militants syndicaux venus de tout le département mais aussi de départements alentours se sont rassemblés, devant l’hôtel de police, en soutien aux mis-en-cause.

Parmi eux, Armelle Thomas est secrétaire du syndicat CGT Energie en Corrèze.

La balle est désormais dans le camp du parquet qui décidera d’éventuelles poursuites judiciaires. A la sortie de son audition, hier, Laurent Indrusiak a appelé « à ne pas céder un pouce face à la répression ». "Nous sommes des résistants", a-t-il également lancé.

Notez que l’affaire de cet automobiliste qui avait renversé une militante de la CGT lors d’une action contre la loi El Khomri en 2016 à Montmarault sera jugée en septembre en audience collégiale au tribunal correctionnel.