
24 janvier 2025
L'ouverture de tout nouveau commerce, dans le centre-ville de Montluçon et dans un périmètre de 150 mètres autour d'établissements scolaires, devra désormais faire l'objet d'une demande d'autorisation préalable, auprès de la mairie. C'est le sens d'un arrêté municipal signé ce vendredi par le maire Frédéric Laporte. La Ville souhaite ainsi réguler ces installations, dans le but de préserver l'identité de son hyper-centre. L'essentiel en 1min15 avec le sujet diffusé ce matin sur notre antenne.
Pour aller plus loin, l'essentiel en trois questions.
Pourquoi cet arrêté?
La Ville a remarqué un nombre croissant de "commerces qui enfreignent les lois et règlements". Une problématique qui fait l'objet de "nombreux courriers de doléances d'administrés", indique l'arrêté municipal en question. "Cela génère des nuisances", pointe Frédéric Laporte. Et comme, selon le premier édile de la ville, "la phase de dialogue préalable n'a pas porté ses fruits", il souhaite donc remettre un peu d'ordre dans tout cela, et ainsi préserver, d'une part, "la sécurité, la salubrité, la tranquilité ou la santé publique", mais aussi "l'identité et le caractère unique du centre historique" afin de conserver son caractère attractif.
Que comporte l'arrêté?
Il stipule que toute nouvelle installation, dans le périmètre du centre-ville (celui de l'opération de revitalisation du territoire) et aux abords des établissements scolaires sera obligatoirement soumise à accord de la mairie. Il est à noter que les commerces déjà ouverts ne sont pas concernés.
Les critères pris en compte pour l'obtention ou non de cet accord touchent par exemple à la nécessaire "diversification commerciale du centre historique". "On ne veut pas de concentration de certaines activités. Des magasins qui vendraient dix fois le même produit, côte à côte, cela n'a pas d'intérêt", éclaire le maire Frédéric Laporte. Le respect du patrimoine architectural, la conformité aux normes d'hygiène et de santé, le respect des horaires d'ouverture et de fermeture, la preuve de formation ou de compétence du propriétaire ou du gérant font également partie des éléments qui seront évalués.
Pour les porteurs de projet, la démarche implique donc la constitution d'un dossier supplémentaire, qui sera évalué par les services de la Ville. "Les décisions d'autorisation ou de refus seront notifiées par écrit dans un délai de deux mois, à compter de la réception du dossier complet", précise l'arrêté. Cela ne risque-t-il pas d'ajouter des contraintes supplémentaires, pour ceux qui veulent s'installer? En aucun cas, répond Frédéric Laporte. "Les lourdeurs administratives existent déjà. Elles doivent simplement être respectées. Ce qui n'est pas le cas dans certains cas. Cela ne limitera pas les commerçants qui sont de bonne foi".