Refus d'obtempérer : un jeune de 20 ans condamné à un an de prison ferme en comparution immédiate


14 octobre 2025

Une nouvelle audience de comparution immédiate pour un refus d’obtempérer a eu lieu hier devant le tribunal correctionnel de Montluçon. Un jeune homme de 20 ans a été condamné à un an de prison pour des faits commis mercredi dernier.  Celui qui était hébergé dans le quartier de Bien-Assis a été reconnu coupable de pas moins de cinq délits au total, dont une conduite sans permis et sous l'emprise de cannabis. 

Repéré dans un premier temps circulant à vive allure au milieu de la circulation, au guidon d’un maxi scooter, il avait, dans un second temps, tenté de se soustraire à un contrôle de gendarmerie, avenue du général de Gaulle à la sortie de Montluçon.  Une tentative de fuite qu’il avait poursuivie à pied, menotté et encore casqué avant d’être finalement interpellé. Il était en récidive pour la plupart des infractions. 

Mais a contesté tout volonté de se soustraire à un contrôle. 

Une explication simple livrée aux juges hier : il ne savait tout simplement pas que la voiture banalisée qui s’était mise en travers de sa route à un feu rouge pour l’arrêter, était conduite par des gendarmes. "J’ai cru que c’étaient des gens qui me voulaient du mal, raconte-t-il. Ils me sont rentrés dedans. C’est pour ça que j’ai voulu m’enfuir"Les militaires qui sortent alors du Palais de Justice ont pourtant leur uniforme, ce qui n’empêchera pas le mis en cause de tenter de leur échapper à pied, mais cette fois, reconnaît-il, car il "ne voulait pas aller en prison". 

Interdit de paraître dans le Puy de Dôme ou vit sa famille du fait d’une décision de justice, le prévenu, qui a grandi dans le quartier clermontois de La Gauthière, l’assure : depuis qu’il est à Montluçon, il s’est assagi en s’éloignant de ses mauvaises fréquentations.  Pas de quoi convaincre le parquet qui a pointé, je cite, la "mauvaise foi évidente" du jeune homme.  Le substitut du procureur a aussi déploré la multiplication des refus d’obtempérer qui mettent systématiquement ou presque des forces de l’ordre en danger. 

Outre l’année de prison ferme, le tribunal a également révoqué 10 mois de sursis de peines précédentes. Le jeune homme a été maintenu en détention. D’origine russe, il était par ailleurs en situation administrative irrégulière depuis la fin de sa protection par l’office français de protection des réfugiés (OFPRA) en avril dernier.  Et a fait l’objet d’une obligation de quitter le territoire, par arrêté préfectoral. Décision dont son avocate a expliqué qu’elle allait être contestée.