Tous les protagonistes du trafic de stupéfiants démantelé la semaine dernière, cité Aujame à Commentry ont été condamnés par la justice, hier. Après une audience de comparution immédiate marathon de plus de onze heures, les délibérés sont tombés dans la nuit.
Les peines prononcées vont de 2 ans de prison avec sursis, à 2 ans de prison ferme, plus 2 ans de révocation du sursis d’une peine précédente. Le peine la plus lourde pour une Commentryenne, en récidive pour ce type de faits. 4 ans de prison dont 1 avec sursis également pour un jeune habitant de la cité minière décrit comme l’une des pièces maîtresse du dossier.
Epilogue donc d’un procès hors norme par les moyens mobilisés : une vingtaine de gendarmes dans la salle d’audience, hier. La deuxième salle du tribunal ouverte afin que les proches des prévenus puissent suivre les débats. En revanche, ce qu’ont plaidé leurs avocats, c’est que le trafic en lui-même n’avait rien d’un trafic hors-normes en matière de quantité de produits vendus.
Maître Océane Pochat était l’une des avocates des mis-en-cause.
La plupart des mis-en-cause a reconnu les faits hier, mais en les expliquant par la nécessité de participer pour financer leur consommation. C’est davantage le procès de la misère sociale, avec des prévenus totalement toxicomanes, a plaidé maître Véronique Souef.
Sur les 9 personnes impliquées, 8 sont reparties en prison hier soir. Des interdictions de figurer à Commentry ont été prononcées pour certains d’entre eux. Une interdiction de territoire français pendant 5 ans pour l’un des mis-en-cause originaire d’Egypte.