Que s’est-il réellement passé dans la nuit de jeudi à vendredi dernier, place Piquand ? Le supplément d’information ordonné hier par le tribunal correctionnel de Montluçon doit permettre de faire la lumière sur cette affaire de violences présumées sur deux policiers en civil. Quatre jeunes hommes habitants du secteur étaient hier à la barre du tribunal en comparution immédiate.
Ils seront jugés sur le fond le 6 septembre prochain. Agés de 20 à 24 ans, et pas ou peu connus de la justice, ils sont accusés d'avoir frappé deux membres des forces de l'ordre alors qu’ils étaient alcoolisés en sortie de soirée. Le supplément d’information demandé hier doit surtout permettre d’améliorer la qualité des images de vidéo-protection qui ont filmé la scène.
Maître Jean-François Canis est l’avocat d’un des mis-en-cause. Et il se réjouissait hier soir de cette décision du tribunal, au regard d’un dossier qui, pour lui, a été monté en épingle.
Lecture des choses différente évidemment pour l’avocate des deux policiers qui s’étaient vus prescrire deux jours d’ITT. Maître Colette Thévenet-Charriot.
Placés en détention provisoire depuis le week-end dernier, les quatre auteurs présumés sont finalement ressortis de l’audience sous contrôle judiciaire. Ils ont interdiction d’entrer en contact avec les victimes, les uns avec les autres, et interdiction de fréquenter des débits de boissons. Par ailleurs, c’est la section de recherches de la gendarmerie qui a été saisie de l’affaire, plutôt que la police.